Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812
Les Volontaires royaux canadiens
Un régiment régulier canadien
Légende: Plaque du baudrier d'un soldat des Royal Canadian Volunteers, 1795-1802
Pour parer à cette situation de tension avec les États-Unis, les autorités britanniques décident de lever au Canada un régiment de deux bataillons qui ne servira qu'en Amérique du Nord. Recruté entre 1794 et 1795, il est baptisé le Royal Canadian Volunteers, nom qui apparaît sur les drapeaux et les insignes, bien qu'en français, on utilise l'expression « Volontaires royaux canadiens ». L'effectif autorisé pour chaque bataillon est de 750 officiers et soldats, répartis en dix compagnies. La solde et les allocations sont identiques à celles de l'armée métropolitaine. Les brevets d'officiers ne sont accordés qu'à des gentilshommes résidant dans le Bas et le Haut-Canada. En outre, on choisit des officiers chevronnés pour commander chaque bataillon. Ainsi, le commandement du premier bataillon francophone est confié au lieutenant-colonel Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne de Longueuil, qui avait commencé sa carrière militaire comme officier dans les Compagnies franches de la Marine, dès 1750, et participé à de nombreux combats durant la guerre de Sept Ans et celle de la révolution américaine. Le commandement du second bataillon, anglophone, échoit au lieutenant-colonel John Macdonell, officier d'origine écossaise qui avait émigré dans le Haut-Canada, vétéran des Butler's Rangers, ami des Iroquois et chef du clan écossais Macdonell 58.
- Date de modification :