Les guerres Napoléoniennes et la guerre de 1812

Objectif : Montréal!

Une attaque longtemps attendue

Pendant l'année 1813, la péninsule du Niagara demeure le théâtre de plusieurs autres batailles et escarmouches qui ne peuvent néanmoins à elles seules sceller le sort du pays. À l'automne, toutefois, le danger s'intensifie, lorsque les Américains décident d'envoyer non pas une, mais deux armées pour attaquer Montréal ! L'opération sera conduite par le général James Wilkinson, vétéran de longue date qui vient de remplacer Dearborn comme général en chef de l'armée américaine. Il commandera l'armée principale, forte de 8 800 hommes et équipée de 38 canons de campagne et de 20 canons de siège ; celle-ci avancera vers Montréal par l'ouest, en longeant le Saint-Laurent. La seconde armée, commandée par le général Wade Hampton, compte 5 500 hommes et 10 canons de campagne. Elle remontera la rivière Châteauguay jusqu'à Montréal, où elle se joindra à la première. Ces deux armées sont composées essentiellement de troupes régulières, appuyées de volontaires.

La menace est de taille : clé stratégique du Canada, Montréal n'a pourtant pas de fortifications. Les vieux murs croulants qui en tiennent lieu datent du Régime français et ont été rasés en 1810. Quoi qu'il en soit, ils ne pourraient en aucun cas résister à une armée nombreuse et bien équipée d'artillerie de siège. Pour défendre Montréal, c'est à ses avant-postes qu'il faut arrêter l'ennemi. Environ 6 000 Britanniques et Canadiens s'y emploient au sud de la ville, de Laprairie jusqu'à l'île aux Noix.