La démobilisation
Les grandes fortifications
Des débuts modestes
Légende: Officier, 52e Régiment de fantassins (Oxfordshire; infanterie légère), 1825
L'estimation de ce programme ambitieux provoque toutefois une révision à la baisse et on décide de s'en tenir à l'essentiel. Grâce à l'insistance du duc de Wellington, des fonds sont immédiatement mis à la disposition de l'armée et, dès 1819, plusieurs travaux débutent : la construction du fort Lennox, dans l'île aux Noix, et celle d'un autre fort dans l'île Sainte-Hélène, face au port de Montréal, destiné à abriter tous « les magasins et édifices militaires 87 » de la ville. En mai 1820, la citadelle de Québec est mise en chantier.
Les années passent et, en avril 1825, le duc de Wellington, impatient, envoie une commission militaire au Canada sous le commandement du colonel James Carmichael-Smyth. Elle a pour mandat d'identifier les causes du retard et de recommander les solutions appropriées. De retour en Angleterre après un été et un automne passés en inspections, les commissaires présentent leur rapport. Le fort Lennox et celui de l'île Sainte-Hélène sont quasiment achevés, mais la citadelle de Québec n'est construite qu'au tiers. Enfin, sur la rivière Rideau et à Kingston, tout reste encore à faire. Il faut non seulement compléter le plan de 1819, soutient la commission, mais encore construire une citadelle à Halifax. Il est en effet inadmissible que cette ville, qui constitue le principal port d'attache de la Royal Navy dans l'Atlantique Nord, soit si mal fortifiée. Avec ce rapport à l'appui, le duc de Wellington revient à la charge auprès du gouvernement. Il soutient qu'il faut avoir non pas deux, mais bien trois grandes citadelles, l'une à Halifax,
l'autre à Québec et la troisième à Kingston, et, selon lui, le canal Rideau doit être construit coûte que coûte. Bien qu'effrayé, non sans raison, par les frais exorbitants que représentent ces travaux, le gouvernement accepte le plan en 1826.
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