La démobilisation

L'insurrection de 1837 au Bas-Canada

Flambée de violence

Carte de la région montréalaise à l’époque des rébellions de 1837-1838

Légende: Carte de la région montréalaise à l’époque des rébellions de 1837-1838

Le 6 novembre 1837, à Montréal, des membres du Doric Club attaquent des Fils de la Liberté et l'affrontement devient général. Appelées d'urgence pour faire cesser l'émeute, les troupes du lieutenant-colonel George Augustus Wetherall parviennent à disperser la foule. La réaction des Fils de la Liberté ne se fait pas attendre : des escouades de Patriotes en armes surgissent de toutes parts pour garder la maison de leur chef Papineau et, dans les comtés environnants, des centaines d'autres se mobilisent, désarmant les partisans du gouvernement, intimidant les magistrats et demandant la neutralité des officiers de milice. La situation devient dès lors incontrôlable.

Le gouverneur en chef réclame des renforts et, le 16 novembre, émet des mandats d'arrêt contre 26 chefs patriotes. Les compagnies de miliciens volontaires sont mobilisées pour procéder aux arrestations. Avertis à temps, Papineau et Edmund Bailey O'Callaghan parviennent à s'enfuir, mais le président des Fils de la Liberté, André Ouimet, est arrêté et emprisonné. Le jour même, un détachement du Royal Montreal Cavalry, qui ramène à Montréal des Patriotes arrêtés à Saint-Jean, est attaqué et contraint de libérer ses prisonniers. Dans les rangs des Patriotes, il est devenu évident que les forces de l'ordre prennent fait et cause pour l'oligarchie au pouvoir. Aux yeux de sir John Colborne, il importe avant tout de rétablir l'ordre. Mais, pour y parvenir, il ne peut recourir à la milice qui, discréditée, s'écroule...

Images additionnelles

Sir John Colborne, vers 1820