La démobilisation
Début des rébellions de 1838
Une suite d'incidents sur la frontière
Durant toute l'année 1838, les insurgés tiennent les deux provinces en alerte. Le 28 février, environ 250 hommes en armes, conduits par le docteur Wolfred Nelson, traversent la frontière à Week's House, proclament l'indépendance du Bas-Canada... et regagnent aussitôt le Vermont à l'approche des volontaires et des troupes britanniques ! De retour aux Etats-Unis, ils sont désarmés par l'armée américaine. Dans le Haut-Canada, au début du mois de mars, des Patriots occupent l'île de Pelee, non loin de Windsor. Le 3 mars, un détachement des 32e et 83e régiments, appuyé de volontaires loyaux, les attaque et les disperse après un bref et vif combat. Huit Patriots sont tués, tandis que les Britanniques perdent six soldats et un volontaire. En mai, un petit navire canadien, le sir Robert Peel, est pris et incendié dans les Mille-Îles. En juin, entre 40 et 70 Patriots, cachés dans les Short Hills de la péninsule du Niagara, capturent un détachement d'une douzaine de cavaliers des Queen's Lancers. Mais l'alarme est donnée et une battue, effectuée par des centaines de miliciens, les met en fuite.
Au Bas-Canada, la situation étant redevenue plus calme, sir John Colborne démobilise, au début de l'été, une grande partie des volontaires loyaux, se réservant la possibilité de les rappeler en cas d'urgence. Il peut d'ailleurs compter sur les renforts de troupes régulières venues de Grande-Bretagne et de Gibraltar.
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